La toiture végétalisée, aussi appelée toiture végétale ou toit vert, est souvent présente en milieu urbain. Elle aide à réguler la température d’une habitation, offrant ainsi des économies d’énergie, tout en respectant l’environnement.
Mais ce type de toiture demande d’être bien isolée. Pour cela, différentes techniques sont possibles !
Voyons plus en détails quelles sont les différentes manières d’isoler une toiture végétalisée !
Les techniques d’isolation pour une toiture végétalisée
Avant de poser une toiture végétalisée, il est essentiel de bien choisir sa technique d’isolation. Il est à noter que ces différentes techniques se réalisent uniquement sur un toit plat ou à faible pente.
L’isolation chaude
Aussi appelée isolation conventionnelle, c’est la méthode la plus utilisée. Celle-ci se réalise par l’extérieur. Il s’agit de la pose d’un isolant sur le haut du toit, en dessous du revêtement. Cet isolant est constitué d’une membrane d’étanchéité permettant de protéger l’installation. Par la suite, un écran pare-vapeur est mis en place afin de créer une double protection.
La toiture sera ainsi bien protégée contre les risques de variations de températures et contre le gel et la condensation.
L’isolation inversée
C’est le mode d’isolation le plus recommandé pour les toitures terrasses et les toitures végétalisées. Comme l’isolation chaude, elle se réalise depuis l’extérieur. L’isolant est placé par-dessus la membrane d’étanchéité et est ensuite recouvert d’une couche de lestage.
Pour une réalisation aux normes de sécurité, des impératifs sont à respecter :
- Les isolants doivent être protégés contre les aléas climatiques (gel, rayons du soleil..) ;
- L’étanchéité du support doit pouvoir supporter le poids de la pluie ou de la neige.
Une troisième solution est possible, celle de l’isolation froide. Néanmoins, elle n’est pas recommandée dans le cadre d’une toiture végétalisée.
Les éléments permettant l’isolation d’une toiture végétalisée
Un toit végétal est constitué de plusieurs couches distinctes permettant son isolation, aussi bien acoustique que thermique.
Le pare-vapeur
Matériau présent sous la forme d’une feuille ou d’une membrane, il permet d’empêcher la vapeur d’eau de passer ou de stagner sur le toit. Afin d’offrir une excellente étanchéité, sa perméance doit être la plus élevée possible.
L’isolant thermique
Il a pour but d’isoler le toit de la couche végétale. Plusieurs types d’isolant sont possibles :
- Laine minérale : bon marché, elle offre de très bonnes performances en terme d’isolation thermique ou phonique ;
- Polyuréthane : sa bonne résistance à l’humidité et sa forte résistance mécanique en font une alliée idéale pour l’isolation d’une toiture végétale ;
- Plaques XPS : solides et résistantes à la pression, elles sont recommandées pour une toiture végétalisée.
La couche d’étanchéité
La couche d’étanchéité est composée d’une membrane. Celle-ci permet de séparer le substrat de la toiture. La plus répandue est la membrane EPDM.
Fabriquée en éthylène-propylène-diène monomère, elle a la particularité d’être souple et étanche. Sa durée de vie est d’environ 50 ans. Dotée d’une grande élasticité, elle est particulièrement résistante aux variations de températures ainsi qu’aux UV et aux intempéries. Le matériau utilisé a l’avantage d’être écologique et recyclable.
La couche drainante
Cette couche va permettre de réguler le drainage sur le toit afin d’empêcher la formation d’eau stagnante. Elle peut être composée de matériaux drainant tels que des cailloux, des graviers et des billes d’argiles, mais aussi d’une membrane en géocomposite. Celle-ci est particulièrement adaptée pour les toitures végétalisées.
De plus, pour une bonne efficacité, la couche drainante doit répondre à certaines exigences :
- Elle doit permettre une collecte et une évacuation rapide des eaux excédentaires afin d’éviter les risques d’accumulation ;
- Elle doit être légère tout en étant résistante à la compression.
La couche filtrante
Cette couche est essentielle pour une toiture végétalisée. C’est une « nappe » souvent réalisée à partir de verre ou de polyester. Sa fonction est d’empêcher la terre ou les végétaux de venir obstruer la couche drainante.
Le substrat
C’est la couche de terre posée sur la toiture qui accueillera la couche de végétation. Il permet le bon drainage du toit face aux eaux de pluie lors d’intempéries. Sa composition est souvent faite à partir d’un mélange de différents minéraux, comme les granulats. Son épaisseur aura une conséquence sur les végétaux qui pourront être choisis par la suite.
La couche végétale
Pour cette dernière étape d’isolation, il s’agit de la végétalisation du toit. Il est préconisé de choisir des plantes s’adaptant aux climats de la région où est située l’habitation. D’autres paramètres sont à prendre en compte tel que la pente du toit, l’épaisseur du substrat et de l’ensoleillement.
Les plantes les plus favorables sont les vivaces, car celles-ci ont une très bonne résistance aux fortes températures.
Important à noter : certaines végétalisations de toiture, notamment la toiture intensive, sont encadrées par une norme NF P 8-204 (DTU 43.1).
Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour l’isolation de sa toiture végétalisée. Mal conçue, celle-ci pourra générer des problèmes d’étanchéité sur votre logement.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la réalisation d’une toiture végétalisée, vous pouvez vous référer à cet article : Comment installer une toiture végétalisée ?
