Le métier de couvreur : vous mettre à l’abri

Un toit, c’est une charpente et sa couverture, mais il ne faut pas confondre couvreur et charpentier. Bien que parfois regroupés dans une même entreprise, ce sont deux métiers très différents. Ils n’ont d’ailleurs pas le même saint patron : c’est évidemment Saint-Joseph pour le charpentier et Saint-Vincent Ferrier pour le couvreur.
Par la diversité des architectures et des types de revêtement employés, la pratique appelle des technicités diverses. Mais le travail ne se limite pas à la pose de tuiles ou d’ardoise. C’est un ensemble d’interventions qui a pour but de mettre la toiture à l’abri des intempéries.
Qu’il soit entrepreneur, artisan ou salarié dans une agence d’intérim, quelles sont les missions du couvreur ?

Un pilier du BTP

Dans la construction d’un bâtiment, la couverture est un des éléments du gros oeuvre, mais sera considérée comme du second oeuvre sur un chantier de rénovation par exemple.
Le poste de couvreur est primordial dans le BTP. C’est son travail qui offre son étanchéité à un bâtiment. Si elle n’est pas convenable, charpente, murs, planchers… sont à la merci des infiltrations.

Quelles sont les missions du couvreur ?

Les missions sont variées et commencent quand celle du charpentier est terminée. Les travaux de charpente dépendent d’ailleurs de la nature de la couverture qu’elle supporte. Les métiers de couvreur et charpentier sont parfois regroupés dans une seule entreprise.
Le couvreur collabore aussi de près avec l’étancheur, qui est chargé de l’étanchéité globale du bâtiment (fondations, murs, ouvertures…).
Sauf chantier très réduit ou simple entretien, le couvreur travaille rarement seul. Avoir le sens du travail d’équipe est donc un prérequis dans la profession.
Mission variable selon les matériaux et la nature du bâtiment en construction, voici ses points essentiels :

  • Mise en place des échafaudages et des équipements de sécurité. Le couvreur est un professionnel particulièrement exposé au danger, son espace de travail étant en hauteur et en pente.
  • Pose des liteaux. Ce sont des pièces de bois clouées ou vissées à la charpente et destinées à accueillir les éléments de couverture.
  • Pose de la couverture : tuile, ardoise, zinc, chaume…
  • Isolation thermique de la toiture.
  • Pose des dispositifs d’évacuation des eaux de pluie, gouttières et chéneaux, on parle souvent du couvreur-zingueur.
  • Pose de lucarnes ou Velux.
  • Finitions et raccords avec les cheminées, murs, faîtages, encadrements des fenêtres de toit… Le couvreur est à la recherche de tout ce qui pourrait provoquer une infiltration.

 

Pour quelles toitures ? Pour quels bâtiments ?

Le couvreur intervient sur tous les bâtiments, quelle que soit la forme du toit. Les toitures plates sans charpente sont aussi de son ressort.
Tuiles, ardoise, zinc, tôle, chaume… L’offre de matériaux varie selon les régions. La France offre une grande diversité en la matière. Cette variété dans les matériaux donne souvent lieu à des métiers très spécialisés : chaumier, zingueur… Les clients déterminent leur choix en fonction des traditions locales, de leur goût et du budget.
Dans le cas d’une rénovation de bâtiment classé, le choix des matériaux sera celui que dicte la tradition et, surtout, l’architecte des bâtiments de France. Ce type de chantier est confié à des artisans très spécialisés, parfois des Compagnons du devoir.

Construction, rénovation, entretien…

Dans le cadre d’une construction, le travail du couvreur se fait sous la direction du chef de chantier. La mission du couvreur commencera à la fin du gros oeuvre.
S’il s’agit de travaux de rénovation d’un toit, le couvreur sera son propre chef de chantier. L’entretien s’inscrit aussi dans les missions de ce métier. Nettoyage des gouttières et élimination de mousses sont essentiels pour conserver une étanchéité convenable.

Artisan, salarié en CDI, intérim… Quel statut professionnel ?

Tous les statuts existent dans le métier de couvreur. Il peut s’agir d’une entreprise avec des salariés en CDI qui, au besoin, complètera son équipe en ayant recours au recrutement via une agence d’intérim.
Le couvreur peut aussi être un autoentrepreneur pour des travaux de petite envergure ou d’entretien de toiture. Un statut professionnel qui permet de démarrer avec peu d’investissement. Il permet aussi de répondre à des offres d’emploi ponctuelles pour intégrer une équipe. Une façon d’acquérir de l’expérience avant de créer son entreprise.
Quand il recherche un couvreur, le client aura le choix de se tourner vers un artisan ou une entreprise plus importante selon l’ampleur des travaux.

Quelle formation pour un couvreur ?

Avec ou sans bac, on peut prétendre au métier de couvreur pourvu qu’on a la formation requise. Les CAP sont une majorité dans ce secteur du BTP, les brevets professionnels (BP) et BTS sont en moins grand nombre.
De nombreux CFA (Centre de formation et d’apprentissage) proposent des formations au métier de couvreur avec des spécialisations : couvreur-zingueur, couvreur-tuilier, couvreur-charpentier…
C’est un métier essentiellement masculin (à 99,7 %), comme la plupart des métiers du secteur BTP. Une femme peut néanmoins devenir couvreuse, c’est une question de physique.

Est-ce un métier porteur d’emploi ?

Les couvreurs sont moins dépendants des fluctuations du secteur que d’autres travailleurs du BTP. Ils n’interviennent pas seulement en construction, mais aussi en rénovation et en entretien. Cela garantit une plus grande stabilité dans les offres d’emploi.